Mam’zelle Goupile est l’une de ces artistes qui le sont par le destin, selon ses propres dires. Dès son plus jeune âge, et sans être issue d’un milieu artistique, elle a toujours un crayon à la main. Un moyen d’expression naturel et vital pour cette jeune fille alors plutôt introvertie. En parallèle, elle affectionne la lecture et le livre en lui-même. Deux faits qui déterminent sans aucun doute ses créations d’aujourd’hui. Afin d’améliorer sa pratique du dessin, elle reproduit seule des photographies et portraits de personnes, ce qui lui permet notamment l’apprentissage des proportions, puis réalise des caricatures de ses camarades. C’est lors de la préparation d’un baccalauréat STI – actuel ST2A, axé sur les arts plastiques – qu’elle se passionne pour l’illustration jeunesse et commence à réaliser « des dessins enfantins et oniriques« . Elle souhaite alors définir son style, découvrir de multiples techniques artistiques, et intègre pour cela l’Ecole Nationale Supérieure d’Art de Limoges, puis un cursus Histoire de l’Art à l’Université de Clermont-Ferrand. Elle sera stagiaire en librairies à plusieurs reprises, des expériences qui lui permettront de trouver en l’illustration sa spécialité, prédominante dans son oeuvre, et de gagner en autonomie et liberté de création.
Pausart - Jane Valude
Dans l’oeuvre de Mam’zelle Goupile figurent en grande partie des illustrations figuratives et poétiques. Des dessins, accompagnés de textes qu’elle écrit elle-même afin d’en renforcer leur sens et leur onirisme. Si elle accorde que l’inspiration lui vient souvent « comme ça« , il lui importe toujours que ses réalisations résultent des recherches précises de thèmes, sujets et références, influencées par les XXème et XIXème siècle, les univers steampunk et vernesques. Son travail prend forme par l’entremêlement de divers outils pour un même ouvrage, aussi bien les classiques crayons de couleur et Bic que le pastel à huile – son préféré, le Posca – feutre permettant des traits plus épais, le Promarker – feutre à alcool – ou encore le fusain. Elle a l’habitude d’utiliser « tout ce qui lui passe sous la main » mais surtout, voit une complémentarité entre ces différents outils notamment pour créer du relief. Elle accorde toute son importance au travail de la couleur, constituant pour elle l’essentiel d’un dessin qui ne lui parait pas fini et publiable sans. Ses illustrations sont généralement visibles sur des feuilles au format A4 aux grains souvent différents, mais elle n’exclut en rien, là encore, l’utilisation d’autres supports.
Pausart - Jane Valude